Du Solstice d’ÉTÉ au Solstice d’HIVER – notre DESCENTE en ce SOLEIL intérieur

Juin 14, 2022 | Actualités

Selon « la Loi des Cycles [1] », chaque année aux solstices, nous assistons à ce point de bascule où nous sommes invités à vivre une alchimie interne. Du Solstice d’Été au Solstice d’Hiver puis du Solstice d’Hiver au Solstice d’Été, … de la Lumière vers la Ténèbre puis de la Ténèbre vers la Lumière … temps d’intériorisation, puis de manifestation. Dame Nature elle-même acte que la Lumière ne peut exister sans la Ténèbre, qu’au plus profond de l’Être, la Ténèbre sert d’écrin de vie à cette Lumière.  

Alors si nous souhaitons vivre cette loi ontologique en accord aux cycles, dès le Solstice d’Été, où la luminosité commence à décliner, nous sommes amenés, voire contraints, d’apprendre à cheminer en conscience vers l’Équinoxe d’Automne, avant de plonger dans l’obscurité du Solstice d’Hiver, en quête de ce soleil intérieur.

En ce point de bascule, l’ensemble des Traditions invite au retournement. Le nom des fêtes peut changer, mais le sens demeure. À l’écoute de cette “Loi des Cycles”, par sa symbolique notre Tradition Judéo-Chrétienne nous offre deux sortes de baptêmes :
de l’Été à l’Hiver, le Baptême de l’Eau, alors que le jour décline en sa phase d’involution, de repli vers l’intérieur. En lien à Jean le Baptiste, nous voici entrant dans les eaux du Jourdain ; là, au cœur de notre condition humaine en présence d’une royauté qui se cherche.
de l’Hiver à l’Été, véritable athanor, le Baptême du Feu impulse la phase d’évolution en lien à Jean l’Évangéliste. Sol Invictus, le jour se rallonge le Soleil réapparaît pour l’éveil du nouveau cycle.

Ensemble autour du feu de la St Jean, et conscient du point central du cercle, depuis la nuit des temps multiples traditions en appellent au culte solaire. Ce Solstice d’Été voit la lumière décroissante du jour, au bénéfice de l’obscurité montante. Il implique à chacun d’éveiller, de nourrir cette flamme au cœur de l’Être ; car seule la Lumière repousse la Ténèbre.

Alors dans ta Vie à quoi peut faire référence cette Lumière ? …
Et au quotidien comment venir la nourrir ? …

Quoiqu’il en soit la Lumière nous habite. Son intensité, sa richesse dépendent de notre investissement à cultiver tout désir essentiel. En notre univers intérieur, tandis que cette Lumière a pour écrin notre Ténèbre, le Conte Merveilleux rappelle comment lever l’enchantement. Il préconise de plonger à la rencontre de la Ténèbre, de se mettre à table avec notre Géant, de s’en faire un allié. Nous avons tort de le craindre. Véritable messager de fécondité, ce Géant contient en lui, caché au coeur de notre Ténèbre le sourire de sa délivrance, une part de ce désir essentiel que nous avons étouffé, qui vient à sa manière “nous sonner les cloches” pour se faire ré-entendre. Il nous sollicite, nous pousse à rencontrer, à chevaucher : peur, culpabilité ou croyance limitante … jusqu’à la mise en place de nouveaux stéréotypes. Sur le terrain, l’expérimentation consciente du quotidien se vit ; pas à pas, l’ancrage en ce désir s’inscrit. Au rythme de ces cycles, à travers les multiples formes d’emprunts que la Vie tisse avec nous, nous voyons ô combien le passé nous rattrape et que c’est bien le choix du vécu de l’instant, qui produit notre futur immédiat

Pour ce temps d’éveil en guidance vers nos profondeurs, nous pouvons faire choix dès ce Solstice d’Été, de nourrir ce Soleil intérieur… Car … au cœur de nos retournements, chacun se trouve convié à mieux se connaître

Ainsi selon la « Loi des Cycles », le voyageur que nous sommes,
à la puissance de l’Appel intérieur, en appui à son désir essentiel,
est convoqué à descendre au cœur même de sa Ténèbre,
et peut apprendre, au seuil d’un nouveau réel, à mourir pour mieux renaître ! … 

[1] La Loi des cycles : dans la création tout ce qui existe a un début et une fin, tout est régi par les principes d’évolution et d’involution, qui sans cesse se renouvelle. Exemple dans le physique : le cycle diurne et nocturne, l’anticyclone et la dépression, les équinoxes et les solstices, l’expire et l’inspire. Accompagner ces cycles, au lieu de les subir, nous permet d’en découvrir le sens, ainsi que l’éveil de notre royauté intérieure, cette part divine qui nous habite.