Accepter nos retournements intérieurs
pour entrer sur une Nouvelle Terre d’Accueil
(suite à l’Article de Juin concernant « La Tenue des Contraires »)
Aujourd’hui, dans un monde en quête de lui-même, nous sommes tous invités à nous verticaliser à exprimer notre propre signature. Chacun d’entre nous est appelé à se renouveler, à éveiller la fonction héros du conte pour tenter d’innover. Ainsi lancés en quête d’une part de nous-même, au coeur de notre vie cette mise en mouvement s’enclenche par une tenue des contraires entre :
– notre état de royauté intérieure, cette part divine qui nous habite
– et la condition “souillon” des contes, c’est à dire notre condition humaine.
Cette tenue des contraires entre le subtil et le dense, nous oblige à faire face. Moteur de notre évolution, elle nous tiraille entre les valeurs spirituelles qui sont nôtres et le concret pragmatique de nos vies.
Et en faisant choix de maintenir à la fois l’intensité de « ce dense » et de « ce subtil« nous provoquons un passage, enclenchons une nouvelle trajectoire dont notre fonction héros peut se saisir et mourir ainsi aux anciens stéréotypes. Car ce choix de l’alliance, entre ce dense et ce subtil, nous lance à la découverte de qui nous sommes vraiment, par ce réel désir, ce « grand faim, grand soif » d’un nouveau cap, pour entrer dans une nouvelle dynamique.
Sous cette guidance intérieure, oser nous dévoiler, nous renouveler par-delà l’inconfort, avec audace, motivation et persévérance, nous permet de tracer le sentier en allégeance à cette noblesse de coeur, cette royauté intérieure.
Toutefois, apprendre comment sortir de l’emprisonnement de notre condition « souillon » et de ces automutilations, exige que nous venions à poser un premier choix, le choix du retournement.
Et lors d’émotions-chocs, poser ce choix du retournement c’est :
– admettre que la vie nous éveille à un autre regard,
– et adopter le postulat que tout est juste.
Car la vie ne cherche pas à être notre ennemie, mais elle nous offre des événements, des circonstances qu’il convient de décrypter et qui sont autant d’alliés pour grandir sur le sentier.
Par-delà nos périphéries, l’événement est toujours porteur d’une qualité centrale. Parfois, il nous oblige même à lever les voiles de nos maladresses pour entendre l’appel de l’âme dont l’événement reste messager.
Accepter le retournement c’est :
– abandonner les résistances d’un corps mental, émotionnel, physique, qui souffre,
– abandonner l’idée d’avoir raison, de se justifier et de vouloir imposer son regard,
– se laisser habiter et entendre la justesse de la vie en soi et en l’autre.
– vivre en allégeance au divin,
– ne plus rester en périphérie de nos désirs personnels.
Laisser ainsi retentir au cœur même de l’appel, cette guidance intérieure à plus grand que soi, au service de la vie.
En fait, accepter le retournement revient à placer l’Homme tel un arbre planté à la rupture des eaux *, en tant qu’interface entre les eaux d’en haut se déversant dans les eaux d’en bas, entre l’accompli et le non-encore-accompli, mais recevant en continu l’ensemencement divin.
C’est ici que le Conte nous guide. Il nous révèle de manière pragmatique le processus de création et les lois ontologiques qui s’y rattachent.
Au quotidien au contact de son vécu, le Conte tout comme le Mythe nous rend disponible à la construction du pont ou à sa restauration, de ce corps de personnalité à la richesse de l’âme de ce “Je suis”, en allégeance à notre royauté intérieure.
Si vous souhaitez nous rejoindre pour ces travaux, n’hésitez pas à prendre contact. Dès la mi-Octobre nous clôturons les inscriptions jusqu’au solstice d’hiver, pour l’atelier-découverte mensuel en visio, sur le thème de la royauté intérieure. Alors si le coeur vous en dit, au plaisir de faire connaisance.
* voir 1er psaume, traduction Annick de Souzenelle.